Martine, the postwoman (who knows everything that's happening in the neighborhood), informed me that she had sighted Fitzroy over on the other side of the Bourne, in Châtelus. I immediately dashed across there in the car. Members of the Huillier family told me that Fitzroy had often been hanging around their houses over the last few days. A young lady said in a whisper, as if it were a secret item of uncertain information: "I have the impression that your dog is in love with my mother-in-law's dog." As for Fitzroy, he was nowhere in sight. My friends told me that my dog's usual habit was to collect his beloved female from the farmhouse and take her for a promenade on the wooded slopes below the Cournouze. I left my phone number and asked them to let me know as soon as Fitzroy returned.
Within an hour, I got a call saying that Fitzroy and his lover had been sighted in the tall green grass beneath a single cherry tree located in the middle of their walnut orchard. When I arrived on the scene, it was truly idyllic. From the road, all you could see were the black tips of the ears of the two dogs protruding from the tall grass, surrounded by a thick canopy of magnificent cherry blossoms. When I called, Fitzroy recognized me instantly, and started to move towards me. But he faltered from time to time, looking back over his right shoulder at his loved one, who remained under the cherry tree. After a little coaxing, the two dogs moved towards the Kangoo, and I was able to attach Fitzroy to a lead. He was still in a state of tender attachment to his female friend, and the two dogs were constantly rubbing up against each other. Fitzroy finally jumped into his wooden pen at the rear of the Kangoo. As soon as I drove off, however, he realized that I intended to take him away from his romantic haven, and he started to express his indignation vocally. Back at Gamone, I was of course obliged to enchain my lovestruck friend... and provide him with sustenance.
Les animaux nous apprennent tant! j'ai une pensée pour votre chien qui vit dans l'instant du printemps fleurissant, c'est simple et beau, même le pragmatisme de votre intervention.
ReplyDeleteÊtre attentif à ce qui se passe autour de soi et en soi en ayant les quatres pattes sur terre!
Je me permets de vous demander une chose , dans un tout autre registre quoique:
existe t il une version française du livre de Mr DAWKINS que vous citez souvent?
Mon anglais de vache espagnolle ne me permet pas de lire un tel livre, mais je suis curieuse de cette lecture.
Cordialement La voisine du Rhône.
Bonjour. Oui, les ouvrages principaux de Richard Dawkins ont été traduits en français.
ReplyDelete1. Le Gène égoïste (en anglais : The Selfish Gene), 1976
2. L'Horloger aveugle (en anglais : The Blind Watchmaker), 1986
3. Les Mystères de l'Arc-en-Ciel (en anglais : Unweaving the Rainbow), 1998
4. Il était une fois nos ancêtres : une histoire de l'évolution (en anglais : The Ancestor's Tale: A Pilgrimage to the Dawn of Life), 2005
5. Pour en finir avec Dieu (en anglais : The God Delusion), 2006
6. Le Plus Grand Spectacle du monde (en anglais : The Greatest Show on Earth: The Evidence for Evolution), 2010
L'ouvrage n° 6 présente le point de départ de sa pensée : une célébration de l'œuvre de Charles Darwin.
Dawkins a été rendu célèbre par l'ouvrage n° 1, qui propose une approche bouleversante de la biologie. Dans l'histoire de la vie sur Terre, le gène serait une entité plus fondamentale que les créatures elles-mêmes (hommes, autres animaux, etc). Ces dernières n'existeraient, pour ainsi dire, que pour faire survivre et proliférer les gènes. Attention : les ouvrages n° 1 et n° 2 s'avèrent assez techniques.
L'ouvrage n° 3 est un beau poème en prose scientifique, inspiré par Isaac Newton.
L'ouvrage n° 4 est une sorte d'histoire zoologique.
L'athéisme de Dawkins fait l'objet de l'ouvrage n° 5 : un livre plus militant que le reste de son œuvre.
Je vous remercie pour les références des livres.
ReplyDeleteJe crois que je vais commencer par la poésie en prose scientifique, je ne savais pas que cela existais!
Je me suis plus penchée sur la poésie de Christian Bobin, ça va me changer radicalement!
Chère voisine : Pour d'éventuels lecteurs français, l'idée d'aborder Dawkins par son essai sur l'arc-en-ciel est à déconseiller, car toutes ses références littéraires sont anglaises (notamment Keats) tandis que sa référence scientifique constante est également anglaise (Newton). Vous me dites que votre point de départ est le poète catholique Christian Bobin. Dans ce cas-là, je pense que l'ouvrage « Pour en finir avec Dieu » s'impose. Pour parler simplement et franchement, toutefois, aucune rencontre avec Dawkins ne s'impose absolument. Les lecteurs qui vont à la recherche de Dawkins ont déjà fait, en général, une bonne partie du chemin, soit parce qu'ils s'avèrent éblouis depuis toujours par les splendeurs de la science (c'est mon cas), soit parce qu'ils constatent qu'il y a quelque chose qui cloche dans les systèmes de croyance basés sur la foi (c'est également mon cas). Jusqu'ici, je n'ai fourni une bibliographie de Dawkins qu'à un seul individu (qui me l'avait demandé) : mon docteur à Pont-en-Royans... qui me donne l'impression d'être très content de cette découverte. C'est-à-dire que je n'ai pas l'habitude d'en faire du prosélytisme.
ReplyDeleteCe que je viens approcher chez mr Bobin, c'est l'éclat de son écriture épurée, qui vient toucher des infimes moments de l'enfance et de la vie.
ReplyDeleteMes études scientifiques en biologie et une curiosité toute personnelle, me font m'ouvrir à tout un champ de sources diversifiées, histoire de ne pas me fermer idéologiquement parlant: je me nourrie de manière éclectique.
Je suis d'accord avec vous sur le fait que quelque chose cloche dans les sytèmes de croyance basés sur la foi, alors je fais enquête, à mon rythme au grès de mes rencontres,de mes voyages, d'échanges etc...!
Rien ne s'impose, je fais des choix comme dans "un buffet à volonté", je picorre, je goûte, j'essaye, je trie, je digère et je m'approprie ce que je souhaite m'approprier. En non choix, le catholisisme, s'est imposé à moi, je récupère mon libre arbitre et je le fais croître.
Vous parlez d'un éblouissement des splendeurs de la science. A mon humble niveau, je désillusionne mon éblouissement des splendeurs de la vie, c'est un chemin.
Encore un petit mot, justement sur les mots.
ReplyDeleteJe rebondis sur une émission radiophonique de France Inter, pour la citer " Sur les épaules de Darwin",samedi 20.04.2013.
Les hommes échanges des mots, en autre
Les mots sont avant tout visuels.
La reconnaissance des mots est visuelle principalement.
Bobin au delà de ses croyances, mais aussi par sa croyance, arrive à mettre des mots, et des silences, dans une forme,qui amène la reconnaissance visuelle de notre appartenance à l'humanité.
D'où l'importance de l'homme en croire, pour exister.
Mais en quoi? et à quoi?
La croyance est un vecteur pour l'homme qui lui donne l'espoir.
l'espoir est "un instant", ténu qui nous rend entier, insignifiant: funambule de la vie!
Le vecteur dieu, le vecteur religion, le vecteur scientifique...sont autant de moyens pour nous rassurer de notre existence, de notre insignifiance, mais comment? chaque chemins est le reflet d'une facette de l'humanité face au fait de se sentir insignifiant dans la galaxie: donc tout est intéressant, tant qu'on est curieux, tant qu'on apprend dans le respect de l'autre ,on est dans l'existence!
C'est ainsi que j'aborde Dawkins.
La Science progresse, elle s'ouvre à une autre dimension moins dogmatique, elle se réappropie sa curiosité et c'est en ça, je trouve que de tels livres peuvent être intéressants : cultiver sa curiosité en dehors des dogmes.
Quel pamphlet je vous ai fait, chez moi c'est jour de pluie donc j'ai du temps pour développer, sur un sujet.
Le voisine du Rhône, sous la pluie!
Your Fitzroy has grown into a fine young fellow. Lovely story of young love.
ReplyDeleteYes, Annie, Fitzroy's certainly a fine fellow. And I'm determined to prevent him from colliding with a motor vehicle while visiting his loved one on the other side of the Bourne. In fact, he seems to have understood that I insist upon trying to keep him constantly in sight. As soon as there's the least possibility that he might be tempted to set out on an excursion, I either lock him inside the house or tie him up outdoors. In the latter case, I attenuate my feeling of guilt by using words of endearment: "mon petit chien" (my little dog). Consequently, as soon as Fitzroy hears this expression, he heads quickly towards his kennel, ready to be attached to the chain.
ReplyDeleteLittle by little, he now knows a lot about me, and he acts accordingly. As soon as I move in the direction of my computer, he promptly sets himself down in the narrow space between my office chair and my desk. If I draw up an armchair in front of the fireplace (which happens a lot, these days, since the cold weather has reappeared, and I have a log fire burning constantly every evening), Fitzroy promptly scrambles up onto my knees, where he can enjoy some five minutes of warm comfort. When I go to bed (accompanied inevitably by a good science book), Fitzroy settles down on the floor alongside the bed. The following morning, he functions like an alarm clock. At 7 o'clock, he starts a series of operations (one paw up on the bed, then two paws, followed by some nuzzling...), which he repeats persistently, designed to get me out of bed. Once downstairs, he scrambles around madly in an attempt to get me to open the front door as soon as possible, enabling him to pee and then celebrate joyfully his encounter with the aromas and other sensations of the marvelous start of a new day on the planet Earth.
This morning, he was amazed by the discovery of new animals: a pair of young geese up at my neighbor's place. It'll be interesting to see—later on, when they're a bit older and bigger—how Fitzroy will react to the geese's pugnacious self-defense.