Il fut un temps où l’on était encouragé à brûler les livres en public : le temps des autodafés. Ce terme désignait un acte de foi, actus fidei : la cérémonie publique de pénitence de l'Inquisition.
Autodafé à Berlin, le 10 mai 1933
Fin janvier, Gwenaëlle a laissé un livre dans une rue de Paris. C'était un geste citoyen, dans l'espoir qu'un passant prendrait et lirait le livre. L'ouvrage était un peu comme un enfant abandonné, attendant qu'un passant l'adopte. Hélas, les autorités n'ont pas apprécié le sense profond du geste. Pour la police anti-littérature, c'était comme si l'archange avait laissé sur le trottoir un mégot. Le beau livre était vu comme une merde de chien, et Gwenaëlle a écopé une amende de 68 euros. Gwenaëlle considère que Paris « confonde culture et ordure ».