Saturday, December 24, 2016

Vaccin contre Ebola


L’Organisation mondial de la santé (OMS) vient d’annoncer la création d’un vaccin « jusqu’à 100 % efficace » contre Ebola : un virus qui, depuis 1976, a un taux de mortalité chez l'humain de 25 % à 90 %. Le nom du vaccin : rVSV-ZEBOV.

Once upon a time, not so long ago, “radical” was a lovely word

Up until I left Australia at the age of 21, “radical” was in my mind an objective term designating some kind of root, widely employed in pure mathematics, chemistry, music, grammar, political science and the philosophy of empiricism.

Bertrand Russell

• [mathematics] Of the root of a number or quantity.

• [chemistry] Group of atoms behaving as a unit in compounds.

• [music] Belonging to the root of a chord.

• [grammar] Root or base form of a word.

• [politics] Advocate of thorough or total political or social reform; a member of a political party or part of a party pursuing such aims.

• [empiricism] Theory that ultimate reality consists of pure experience.

These days, I'm sickened whenever I hear philistines linking this lovely word to barbarian hatred and crime.

I'm moving from discovery to discovery

One of my sisters once said that she recalled me, coming home to Grafton from the start of my new life as a university student, talking about my encounter with theories of Sigmund Freud. That sounded like an exaggeration on the part of my sister, because I had never (up until now) been attracted by anything to do with Freud and theories of the mind of a psychoanalytical kind.

More recently, an anonymous individual sent me this message, which I promptly ignored, because I failed to understand what the sender was trying to say to me:


Today, I understand at last that I've been stupidly shunning one of the most amazing discoveries of all time. Consequently I'm engaged in a crash course to pick up all the stuff I've deliberately ignored.

Strangely, I don't even regret my ignorance about the workings of the human mind and memories. I simply had no particular reasons to be enticed by such things. Today, everything has changed for me. To be perfectly honest, the individual who operated as a catalyzer for me was the cartoonist Craig Adams, who never stops talking about hypnosis and cognitive dissonance. Only today do I realize what he has been trying to say. Another catalyzer, of a more subtle kind, was Rainer Rilke. I'm thinking in particular of his Malte Laurids Brigge and the personage Nikolai Kuzmich.

I'll no doubt have more to say, in the future, about this fascinating theme of memories.

Friday, December 23, 2016

Premier ministre australien se plaint du fait que les terroristes choisissent Noël

« Nous approchons de Noël, une période au cours de laquelle nous nous rassemblons dans la paix et l'amour avec nos familles. Ces terroristes cherchaient à bouleverser tout ça. »

Non, les terroristes n’ont rien à branler de la paix et l’amour des familles australiennes… qui ne sont d’ailleurs pas forcément chrétiennes. Les salauds profitent du fait qu’il y a beaucoup de gens dans les rues à l’occasion des fêtes de Noël. Ils auraient pu choisir tout aussi bien le Jour de l’An, ou carrément la fête nationale (le 26 janvier).


Imaginer que les terroristes seraient sensibles aux concepts tels que la paix et l’amour, ou qu'ils s'intéressent à la signification profonde de telle ou telle date, est une énorme foutaise.

Mort mathématique


L'abattage a été inscrit dans ces deux petites photos ordinaires, puis programmé mathématiquement, comme les tâches à accomplir dans un bloc texan d'exécution. Ces petits portraits du concerné sont aussi élémentaires que les lignes du programme. On n'inclut pas les cheveux du bonhomme car ceux-ci sont, pour ainsi dire, à côté de la plaque : à côté de la traque du fugitif, du condamné. Il suffit du strict minimum, ni plus ni moins. Anis Amri n'était plus un être humain comme vous et moi. Il était un symbole au milieu d'un processus mathématique.

Endroit où a été abattu Anis Amri, le 23 décembre, à Sesto [Daniele Bennati / AFP]

Un aspect pourtant humain de cette mise à mort programmée m'a rassuré. Les gènes de cet animal pourri ne seront pas transmis à des héritiers. Mais je dois poser tout de même une question évidente. Un assassin de ce type a-t-il réellement du « mal » dans les chromosomes ? La réponse à cette question troublante me transformerait sans doute en mauvais biologiste. C'est la vieille question entre l’inné et l’acquis. Je crois qu'il n'est pas né salaud. C'est son milieu qui lui a donné cet attribut. Mais je patauge forcément dans la semoule chaque fois que je me retrouve devant une telle question. Qu'à cela ne tienne. Le salaud a été neutralisé pour toujours.

To blog or not to blog ?

Aujourd’hui, la question se pose. Mon blog souffre. Son pronostic vital est engagé.

Il fut un temps où Antipodes renseignait un certain nombre d’amis, dont quelques membres de ma famille en Australie, sur mes activités et mon état général, y compris mon état de santé. Aujourd’hui, tout ça, c’est du passé… surtout depuis que j’a pris la solution de m’exprimer principalement en français.

Ce blog avait une autre utilité, plus personnelle. Je m’en servais comme un miroir me permettant de regarder ma propre écriture, ma façon d’aborder en mots tel ou tel thème. Aujourd’hui, j’ai assez d’expérience de la fabrication de phrases pour me passer de critiques publiques, parfois de voix anonymes, des personnes que je ne connais même pas personnellement. Si je veux savoir si l'un de mes textes (en français ou même en anglais) est bien fait, j’ai des amis à qui poser la question. A quoi bon placarder l’Internet de mes écrits personnels ?

Autrement dit, pour conclure, je crains que mon blog n’a plus aucune raison sérieuse d’exister.

Thursday, December 22, 2016

Fascinating links

I collaborated for a while with Jean Ichbiah [1940-2007], inventor of the Ada programming language, whose name refers to Ada Lovelace [1815-1852], daughter of the poet Lord Byron. That lady worked alongside Charles Babbage [1791-1871], inventor of so-called engines that were precursors of modern computing machines. Much later, in the context of the affair of French submarines ordered by Australia, I happened to meet up by e-mail with Ross Babbage who informed me kindly, when I asked him, that he was indeed a descendant of Charles. Here are portraits of individuals I’ve just mentioned:

Jean Ichbiah

Ada Lovelace

Charles Babbage

Ross Babbage

I wonder at times if a mysterious Force (?) might have led me, as it were, to all those individuals. Now don’t get me wrong; I’m not referring to heavenly guides such as Abraham and Jesus. I was merely imagining possible manipulations carried out by my own humble brain… which has always got a kick out of mentioning unexpected associations (as I’m doing at this very moment).

Maladie infantile que j'avais oubliée

Depuis des années, je ne pense plus à mon attaque de scarlatine, quand j'étais un jeune garçon. C'était une maladie très contagieuse, et j''ai été mis seul dans une chambre à l'hôpital de Grafton pendant plusieurs semaines. Mon père Bill, attristé par la mise en isolement de son fils aîné, a fait un geste extraordinaire pour me consoler. Il m'a construit un petit récepteur radio du type dit "à galène", ou "à crystal", que j'écoutais au moyen d'un casque. C'était un cadeau magnifique. Je ne pensais qu'à mon poste magique de radio. Je ne savais plus du tout que j'étais toujours souffrant. Mon père m'a guéri. La scarlatine a disparu de ma vie et de ma mémoire, sans laisser aucune trace.


Quant aux origines de cette affliction, chacun avait son idée. Ma mère était persuadé que ma scarlatine était arrivée par de grandes liasses de billets de banques en provenance de la Chine, ramenées en Australie par le couple de Lilian Pickering, une tante maternelle de mon père.

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Cette affliction n'a donné lieu à aucune séquelle. Ce n'est donc pas à cause de la scarlatine que j'aurais développé mon extraordinaire habitude mentale du raisonnement associatif...

Cerveau associatif

Je sais depuis mon enfance que je suis né avec un cerveau associatif. C’est-à-dire que j’ai un mal fou à emmagasiner des blocs informes de données autonomes, non-connectées. En revanche, à partir du moment où je mets en route une approche associative, je finis par trouver une bonne partie de ce que je cherche. Pour emprunter mon résumé préféré : Je ne cherche pas ; je trouve.

Depuis longtemps, on a l’habitude de dire que, dans nos discussions sur le cerveau humain, il est bon d’introduire le concept de l’ordinateur et de l’informatique comme une métaphore. Mais qu’il faudrait éviter d'imaginer que le cerveau fonctionnerait réellement selon les mêmes principes que l’ordinateur. Alors pourquoi cette méfiance ? Existerait-il une réalisation « en chair et en os » des méthodes de programmation, au sens informatique, qui serait totalement différente de ce que nous avons pris l’habitude de faire dans le domaine informatique ?

Tout en évoquant l’idée selon laquelle le fonctionnement du cerveau serait réellement « près » de celui du cerveau, je me rends compte que je triche un peu. Après tout, un ordinateur de l’époque archaïque de la Seconde Guerre mondiale [1939-1945] n’est pas exactement « près » d’un appareil moderne, bien que nous dirions qu’ils utilisent des principes hautement communes. Pour revenir à mon point de départ, on pourrait imaginer qu’une vieille bécane et un iMac exploitent tous les deux une approche de recherche basée sur les associations… même si leurs réalisations en chair et en os (leurs implementations) soient totalement différentes.

Quand je tente de retrouver un terme qui m’a échappé, j’exploite une approche que l’on pourrait faire marcher facilement sur un ordinateur moderne. C’est-à-dire que je demande à mon cerveau de réfléchir à la lettre A, puis la lettre B, puis la lettre C, et ainsi de suite. Et souvent, mon cerveau tombe sur le terme que je recherche.

Une approche encore plus puissante consiste à associer les éléments de nos arguments de recherche avec des choses familières dans le monde réel. La semaine dernière, mon cerveau a perdu momentanément l’expression « dissonance cognitive ». Alors, pour le premier terme, je me suis mis à imaginer un aspirateur Dyson, tandis que pour le second, j’ai imaginé un cog [pignon] de vélo.

Vraiment n’importe quoi !

Et bien, croyez-moi : ces machins idiots marchent effectivement !

Drive me to the Sun

Quelle idée merveilleuse ! ICI


Certes, il ne s’agit que d’un banc d’essai. Mais des tas de gens vont s’asseoir rapidement sur ce banc au Soleil. Homo sapiens est une créature extraordinairement imaginative.

Chien rencontre son cadeau de Noël

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Fitzroy salive de plaisir. Il n'a jamais de sa vie vu un os aussi grand !

C'était une idée de ma conductrice M, qui connait bien les animaux.

Une heure après cette prise de photo, Fitzroy avait reçu son os à côté de sa niche. Et, au cours de la nuit suivante, des monticules ont fait leur apparition tout autour de la niche.

Un jour plus tard, un ami de Pont-en-Royans s'est arrêté à l'entrée de Gamone pour dire Bonjour. Fitzroy, attaché à sa laisse, a dû penser que cet homme est venu pour prendre son trésor, car il est devenu étrangement agressif pendant un moment. Tout s'est calmé rapidement.

Wednesday, December 21, 2016

Pourquoi un certain individu est-il hétéro, et un autre homo ? Ou même bio ?

J'ai abordé brièvement cette question dans un article ici. Et je me rends compte aujourd'hui que je me suis gouré totalement. Un bébé est bel et bien né avec une orientation sexuelle précise : soit hétéro, soit homo. Ce n'est pas parce qu'une maman habille son fils en rose qu'il risque de devenir homo. S'il est né hétéro, les vêtements que sa maman le fait porter ne changera absolument rien à l'affaire. A la rigueur, si la maman faisait porter une robe rose à un jeune enfant né hétéro, celui-ci pourrait bien réagir tôt ou tard : « Qu'est-ce qu'elle est conne, ma mère, de me donner ces vêtements de fille ! »

Alors, comment expliquer qu'un papa et une maman hétéros puissent créer un fils homo ? Ma question est bête... ou, plutôt, c'était moi qui était bête quand j'ai osé poser cette question. Des parents hétéros peuvent très bien avoir un fils congénitalement homo. Un point, c'est tout ! (Qu'on me pardonne d'avoir évoqué cette situation comme s'il s'agissait d'une affliction ! J'ai réellement des progrès à faire...)

Heureusement que le grand psychologue Steven Pinker est beaucoup moins stupide que moi-même.

Cliquez le dessin pour l'agrandir un peu.

Le couple naïf a droite était d'une pureté totale avant de croquer la méchante pomme d'Eden. Ils étaient donc comparables à un bébé, né sans aucune orientation sexuelle, qui finit par manger des pommes qui déterminent son orientation.

Avec davantage d'imagination, les concepteurs du mythe d'Eden auraient pu imaginer des scénarios très différents :

• Adam et Eve étaient tous les deux totalement homosexuels. Ils passaient leur temps à Eden à inventer et faire cuire de délicieuses tartes aux pommes.

• Adam était un hétéro plein de testostérone, tandis qu'Eve n'aimait que les anges de sexe féminin. Eve lançait donc constamment de pommes durs en direction d'Adam, dans l'espoir de lui faire du mal au niveau de son horrible engin, et de le mettre hors d'état de nuire.

Quand je tente de faire le compte, je tombe sur au moins neuf scénarios plausibles. Adam et Eve auraient pu être, chacun à sa guise, soit hétéro, soit homo...  soit parfaitement bio. Eden aurait pu se transformer dans un lieu fabuleux, susceptible de rivaliser avec Las Vegas.

Théorie de psychologie extraordinaire

Elle s’appelle la dissonance cognitive. Un groupe d’observateurs regarde exactement les mêmes choses qu’un autre groupe… mais chacun a l’impression de ne pas voir la même chose que l’autre groupe. C’est de la Rélativité !

Cherchez des exemples autour de vous-même. Vous serez obnubilés par la grande présence de cas de dissonance cognitive qui se présentent. C’est franchement inimaginable…

L’activité la plus appréciée du Soleil commencera dés aujourd’hui

Question pour un Européen : « Quelle est l’activité du Soleil la plus appréciée ? »

Si le sondage était conduit correctement, il y a une forte possibilité que l’on obtienne les résultat suivant : « L’activité du Soleil la plus appréciée consiste à se lever le plus tôt possible, et se coucher le plus tard possible. N’est-ce pas ? »

Alors, voilà la situation qui va se présenter de plus en plus à partir d’aujourd’hui. Puis une chose extraordinaire, c’est que ça va continuer pendant un temps fou, jusqu’à ce qu’on ait ras le bol de la chaleur estival, au milieu de l’année qui vient.

Comme disait Pierre Desproges : « C’est étonnant. Non ? »

Tuesday, December 20, 2016

Plus fort que la barbarie et la haine

Après l'acte terroriste, Angela Merkel pose des questions sur la survie de l'humanité: « Nous ne voulons pas vivre paralysés par la peur du mal. Comment pouvons-nous survivre lorsque nous avons une telle attaque qui a été perpétrée sur un marché de Noël? »


Nous ne devons jamais oublier, me semble-t-il, que dans l'histoire sur Terre d'Homo sapiens, les règnes de brutes barbares n'ont jamais mis fin à l'évolution inévitable de l'amour et de l'intelligence. Bien entendu, cette opinion paraît éphémère dans le cadre de l'horreur, et ne peut guère apaiser les gens qui souffrent. Le tunnel sera long et lugubre. Mais il y aura toujours de la lumière à l'autre bout.

T’as d’beaux yeux, tu sais

Michelle Morgane
[1920-2016]

Pas drôle du tout

Philippe Becquelin, 58, dessinateur connu sous le nom de Mix & Remix, est mort hier d'un cancer du pancréas.

Cliquez le dessin pour l'agrandir un peu

 

La vie après l’Apple


Une note interne de la part de Tim Cook indique qu’Apple ne va pas abandonner l’ordinateur iMac. Mon Dieu, ça me rassure ! Que diable pourrais-je faire sans l'iMac ? Rédiger mes bouquins généalogiques sur un téléphone ? Ou mieux, ne créer plus rien du tout ? J’espère en toute humilité que le patron ait demandé l’avis du président-élect des Etats-Unis avant de s’exprimer avec autant d’optimisme.

Il paraît que j’ai réellement laissé des plumes

Quand je suis tombé dans l’escalier en juillet 2015, mon nerf facial a pris un sacré coup, et les dégats n’ont pas encore disparu. Vont-ils disparaître magiquement un jour ? On verra. Comme disait François Mitterrand : « Il faut laisser le temps au temps. » Je veux bien. J'ai déjà laissé quelques plumes. L'idée de laisser également quelque temps me paraît raisonnable...


Ça ne m’empêche pas de vivre. De retour à Gamone après l’accident et un séjour de quelques mois en Bretagne, j’ai dit à ma conductrice M. que j’allais finir probablement par retrouver totalement, tôt ou tard, ma santé d’autrefois. La réaction spontanée de M. à mon optimisme m’a amusé, presque rassuré bizarrement. Elle m'a dit : « Peut-être pas ! »

Sunday, December 18, 2016

Nouveau livre de Krauss


Sortira en avril 2017. Je l'ai commandé immédiatement.